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LieTesRatures JeNaisse
30 décembre 2007

Le journal de grosse patate

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Le journal
de grosse
patate

de Dominique Richard
Editions théâtrales, 2001
Théâtre à partir de 8 ans



Premier texte du comédien et metteur en scène Dominique Richard, Le Journal d'une Grosse Patate porte un regard sensible sur la cruauté de l'enfance. Grosse Patate est le surnom que l'on donne à l'école à l'héroïne de cette histoire. Commence alors un journal intime, entre le monde de l'école, souvent cruel et les rêveries ou le discours à la lune. Dans ce monde d'écolier, il y a Rosemarie la timide, Rémi le souffre-douleur, Hubert dont tout le monde est amoureux. Entre tristesse, désespoir et petits bonheur, les interrogations sensibles d'une petite fille. Un très beau texte à l'écriture fine et humaine.
ricochet-jeunes.org

Grosse Patate c'est le surnom qu'on lui donne à l'école parce qu'elle mange tout le temps. Elle, elle sait qu'elle est ronde et douce. Dans sa classe Il y a Rosemarie la timide, Rémi son souffre-douleur, trouillard comme une fille, et Hubert dont tout le monde est amoureux. Grosse Patate raconte dans son journal la tristesse, le bonheur, les Interrogations d'une petite fille qui essaie de comprendre le monde. Ce premier texte du comédien et metteur en scène Dominique Richard traite de sujets essentiels comme l'amitié, l'amour, le deuil, la différence dans une langue drôle et inventive.
fnac.com

Grosse patate, fillette trop grosse, élevée seule par son père, rédige chaque jour son journal intime. Elle nous fait entendre dans ses rêves d'enfant son plaisir à manger et les désagréments de l'excès. Au travers de ce journal, elle nous fait connaître ses amis : Rose-Marie, jolie, très timide et la parole "prisonnière" ; Rémi fragile, petit, sujet aux moqueries de sa classe ; et Hubert, beau garçon mais inattentif aux autres. Ils sont tour à tour amoureux, amis ou "disputés". Grosse patate découvre les interrogations de l'enfance, les difficultés de l'amitié et apprend la tolérance et le respect des différences. Elle comprend que ce n'est pas si simple de s'aimer soi-même, ou d'être quelqu'un. J'ai voulu, dans ce petit texte, me replonger dans les rêves de l'enfance, à la fois légers et graves, drôles et sérieux. J'espère qu'il amusera les plus grands et permettra aux plus jeunes de savourer encore davantage cet âge si précieux et délicat, où le monde est à découvrir, l'amour à inventer, et où le temps y a le rythme de l'univers. (Dominique Richard)


"Rémi m'a confié aujourd'hui qu'il était amoureux d'Hubert. Je lui ai rétorqué que ce n'était pas possible, parce que c'était un garçon et que de toute façon, c'était moi qui risquais d'être amoureuse d'Hubert.
En fait je ne sais plus. Hubert est un crâneur. J'ai demandé à papa si c'était possible que Rémi soit amoureux de Hubert. Il m'a regardé étonné, puis a répliqué qu'on était trop petit pour être amoureux.
C'est toujours comme ça avec les parents. Quand on leur pose de vraies questions, ils répondent n'importe quoi."

"Aujourd'hui, la maîtresse nous a donné des devoirs très difficiles.
Il était question d'une épicerie avec des tomates et des bananes. Il fallait trouver le nombre de bananes qu'on pourrait acheter pendant qu'on mangerait les tomates et qu'on pèserait l'épicière. Ou quelque chose comme ça. Je n'ai rien compris.
A la fin j'étais tellement épuisée et énervée que j'ai pris les bananes, je les ai multipliées par les tomates moins le prix de l'épicière. Je ne savais plus ce que je faisais et j'ai divisé le tout par le nombre de baignoires de l'exercice précédent.
Papa a voulu vérifier mes devoirs. Au début, il a eu du mal à comprendre.
Il répétait : "Mais pourquoi les baignoires ?"
Quand il s'est aperçu que j'avais tout mélangé, il m'a regardé comme s'il m'était poussé des oreilles de lapin. "Ma fille est idiote" il a dit.
J'ai pleuré.
Il m'a consolée puis m'a expliqué :
On ne multiplie jamais les tomates par les bananes. Il faut laisser les tomates avec les tomates et les bananes avec les bananes. Chaque chose à sa place avec son étiquette bien à elle.
Les devoirs, moi , ça m'assomme."

"Rosemarie, Rémi et moi on est comme trois moineaux gelés sur une branche à contempler ce crâneur de Hubert."

"On veut tous être quelqu'un d'autre.
On veut tous quelque chose mais on ne sait pas quoi.
On veut tous être quelque part et pourtant quand on y est, on ne rêve que d'en partir.
Nous allons grandir, les secrets s'oublieront. La nuit, la pluie, le vent, les étoiles nous envelopperont doucement. On s'étonnera de se tenir par la main.
Et ce sera bien."



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