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LieTesRatures JeNaisse
24 février 2008

fables

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Esope
Folio Junior / Gallimard Jeunesse, 2003

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Le laboureur et le serpent qui lui avait tué son fils

Un serpent, s'étant approché en rampant de l'enfant d'un laboureur, l'avait tué. Le laboureur en ressentit une terrible douleur ; aussi, prenant une hache, il alla se mettre aux aguets près du trou du serpent, prêt à le frapper, aussitôt qu'il sortirait. Le serpent ayant passé la tête dehors, le laboureur abattit sa hache, mais le manqua et fendit en deux le roc voisin. Dans la suite craignant la vengeance du serpent, il l'engagea à se réconcilier avec lui ; mais le serpent répondit: « Nous ne pouvons plus nourrir de bons sentiments, ni moi pour toi, quand je vois l'entaille du rocher, ni toi pour moi, quand tu regardes le tombeau de ton enfant. »

 

Cette fable montre que les grandes haines ne se prêtent guère à des réconciliations.


Les deux chiens

 

Un homme avait deux chiens. Il dressa l'un à chasser et fit de l'autre un gardien du foyer. Or quand le chien de chasse sortait pour chasser et prenait quelque gibier, le maître en jetait une partie à l'autre chien aussi. Le chien de chasse mécontent fit des reproches à son camarade : c'était lui qui sortait et avait le mal en toute occasion, tandis que son camarade, sans rien faire, jouissait du fruit de ses travaux! Le chien de garde répondit : « Eh mais ! ce n'est pas moi qu'il faut blâmer, mais notre maître qui m'a appris, non à travailler, mais à vivre du travail d'autrui.

 

C'est ainsi que les enfants paresseux ne sont pas à blâmer, quand leurs parents les élèvent dans la paresse.


 

Les voyageurs et l'ours

Deux amis cheminaient sur la même route. Un ours leur apparut soudain. L'un monta vite sur un arbre et s'y tint caché; l'autre, sur le point d'être pris, se laissa tomber sur le sol et contrefit le mort. L'ours approcha de lui son museau et le flaira partout; mais l'homme retenait sa respiration; car on dit que l'ours ne touche pas à un cadavre. Quand l'ours se fut éloigné, l'homme qui était sur l'arbre descendit et demanda à l'autre ce que l'ours lui avait dit à l'oreille. « De ne plus voyager à l'avenir avec des amis qui se dérobent dans le danger », répondit l'autre.

 

Cette fable montre que les amis véritables se reconnaissent à l'épreuve du malheur.

 


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