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LieTesRatures JeNaisse
13 février 2008

georges lebanc

Georges Lebanc
Claude Ponti
L'école des loisirs, 2001

coeurcoeurcoeurcoeur

Dans la famille de Georges, tout le monde est siège de mère en fils, de père en fille, de mère en fille et de père en fils.
Un des ancêtres de Georges a été le trône du roi Ersto Primonello Zefeurst II, un autre a été le tabouret du géant Amédée Campanule.

 

Georges a aussi un cousin qui est siège éjectable. Et un autre cousin, dont on parle moins dans la famille, qui vit dans un petit coin retiré.

 

lebanc

C’est comme un songe qu’on ferait, assis et solitaire, sur le banc d’un square tel qu’il en
existe dans les villes. De là, l’esprit divague, réceptif au moindre mouvement qui, aussitôt perçu, est pris dans la mécanique du rêve et du souvenir. Les êtres, en ce lieu d’enfance sublimée, redeviennent peluches, et les animaux mènent, en parallèle des humains, une activité associée : ils égaient le lieu, le nettoient, en gardent la mémoire… On ne voit pas le temps passer mais il passe : chaque page indique, à la minute près, l’heure qu’il est et ce qu’elle symbolise. Les parcs célèbrent la vie : ce retraité de 61 ans est le reflet d’une enfance épatante, cet autre s’invente des existences par la répétition de la sienne. Midi juste, et le parc s’offre aux rendez-vous amoureux, aux bébés qu’on sort, aux enfants qui goûtent pour reprendre l’avantage sur leurs peurs de la journée, avant de revenir, la nuit, toujours attirés par les bruits du monde : c’est l’heure des grands mythes et des éternelles énigmes. C’est le temps et le lieu où les contes, par la pensée, se rencontrent, se racontent et continuent de s’écrire. C’est comme si l’auteur s’était assis sur un banc pour faire le point sur sa propre création, tissée de perceptions sensibles et de références culturelles… Alors, les lisières entre réel et imaginaire dansent, tracées par une langue conforme aux gazouillis des bébés et des oiseaux du parc, fidèle aux balbutiements des enfants qui s’approprient les premiers éléments d’un système linguistique en le recréant par frottement des mots et des regards. Les illustrations « flashent », tels ces éblouissements que provoquent les visions du monde et d’un détail ; elles créent l’illumination. Les citations d’auteurs ou de personnages qui traversent le livre célèbrent ceux qui, à l’instar des enfants, posent sur la nuit des temps des yeux neufs et des mots jeunes.

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